avant-première : Les Femmes de ses Rêves
Les Frères Farelly, on aime ou on déteste, personnellement je me classe volontiers dans la première catégorie. Dumb et Dumber étant l’un des films qui m’avaient fait le plus rire dans ma jeunesse, et Mary à Tout Prix demeurant un monument du genre comique. Avec La Femme de ses Rêves, les frangins réalisateurs retrouvent Ben Stiller pour une comédie romantique déjantée. Le comédien interprète Eddie, un quarantenaire désespéré en quête d’une femme à épouser. Poussé par son père (joué par le propre père de Ben Stiller, déjà vu dans Hairspray dans le rôle de M.Pimky) et son meilleur pote, il épouse Lila, la blonde idéale qu’il a six semaines auparavant. Après la cérémonie, il découvre la face cachée de celle à qui il a juré fidélité pour le meilleur, et hélas pour le pire. Ne passant évidemment pas à côté des gags scatos qui ont fait leur renommée, les Farelly s’en donnent à cœur joie pour transformer la délicieuse Malin Akerman (vue dans la série The Comeback avec Lisa Kudrow) en cauchemar ambulant. On retiendra la scène sauvage au lit ou encore le running gag de la cloison nasale déviée.
Mais ces sommets de délire sont trop peu nombreux, on se retrouve trop souvent à s’impatienter en attendant le prochain. Moins insolents qu’à leur début (certains diront plus matures...), les cinéastes nous livrent un côté fleur bleue plein de bonnes intentions assez bien négocié mais qui finit par être rébarbatif. La durée du film est trop longue, vingt bonnes minutes auraient pu être coupées. On note aussi une incursion dans la dénonciation satyrique, avec une critique de la crise de l'immigration méxicaine aux USA. Bref, les Farelly se sont assagis et délivrent un honnête divertissement, moins inspiré qu’à leur habitude, mais qui réserve son lot de bons rires. Dans les salles le 28 novembre.