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IBWK : In Bed With Kinoo
12 janvier 2007

avant-première: BLOOD DIAMOND

bloodydimaond

J'ai eu la chance de pouvoir visionner en avant-première le film Blood Diamond pour le site Actuacine.net:

"Le début de l’année dernière avait amené son lot de films engagés, en 2006 nous avions donc eu le pamphlet contre le trafic d'armes Lord of War , ou encore le message très actuel du Good Night & Good Luck de Georges Clooney. 2007 ne déroge pas à la règle et confirme la nouvelle lubie d'Hollywood qui consiste à produire des films porteurs de messages tout en restant très divertissants. Avec Blood Diamond, le dernier film de Edward Zwick à qui l'on doit Le Dernier Samouraï, mettant en vedette Leonardo DiCaprio, la recette précitée est respectée. Dénonçant le trafic de diamants qui nourrit la guerre civile au Sierra Leone, le film reste néanmoins un excellent film qui accumule les prouesses de mise en scène.

Le film suit l'histoire de deux personnages chacun aux antipodes l'un de l'autre, Solomon Vandy (Djimon Hounsou) modeste pêcheur et Danny Archer (Leonardo DiCaprio), mercenaire, qui vont devoir unir leurs forces afin de retrouver un précieux diamant rose susceptibles de changer leurs destins. Cette fiction filmée sur fond plus que réaliste, décrit les plaies qui gangrènent l'Afrique, à savoir l'exploitation des richesses du sol par les sociétés occidentales. Comme le dit un personnage dans le film, le pays dans lequel on découvre une matière précieuse n'en ressort jamais indemne. Et le film illustre parfaitement cette pensée, le peuple est mis à mal violemment dans une guerre civile des plus sauvages, opposant le gouvernement et le front révolutionnaire. L'ouverture du film est à ce titre très violente, dans le sens premier du mot, c'est à dire la capacité de l'homme à se faire du mal et à détruire des vies, des communautés et des pays. Cette scène et les autres qui ponctuent le film sont prenantes, le spectateur est plongé dans le chaos grâce à une caméra nerveuse portée à l'épaule et en constant mouvement. En plus de couvrir cet état, Edward Zwick s'est aussi attardé à dénoncer le scandale des enfants soldats à travers le personnage du fils de Solomon et des scènes affligeantes dont l'impact n'est que fortifié en sachant que c'est ce qui se passe véritablement. On regarde, indigné et avec un sentiment d'impuissance très frustrant.

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En tête d'affiche, c'est un casting parfait qui nous livre des performances remarquables. Leonardo DiCaprio dont le jeu est plus mature que jamais dans le rôle de cet anti-héros, a su exploité la noirceur que trois films avec Martin Scorcese ont du faire travaillé, et l'accent rhodésien qu'il prend pour les besoins du personnage ne font que crédibiliser son approche. Jennifer Connely joue avec conviction une journaliste utopiste et idéaliste, le personnage et les relations avec celui de DiCaprio auraient gagnés a être plus approfondis pour le rendre plus attachant. Mais la révélation du film est bel et bien Djimoun Hounsou qui livre une interprétation poignante et sincère du pêcheur arraché des siens et à la recherche de sa famille. Une performance qui lui vaudrait bien une nomination aux prochains Oscars.

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C’est dans un sentiment de constant danger que l’on parcourt les 2h22 du film, entres scènes de bravoure brillamment mises en scène (à l’image de la bataille finale) et scènes chocs (le lavage de cerveau des enfants soldats). Dommage que la réalité pessimiste décrite durant tout le film soit quelque peu gâchée par un (trop) long épilogue qui succombe au piège facile du happy end hollywoodien dans une note optimiste plutôt malvenue dans le contexte actuel. Mais cela n’enlève rien à l’efficacité du film qui demeure un excellent film d’aventure porté par des performances
notes8

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