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IBWK : In Bed With Kinoo
18 juin 2008

cinéma : Speed Racer

speedracer
Que sont allés faire Emile Hirsch, Susan Sarandon et Christina Ricci dans ce délire saturé des frères Wachowski ? C’est la question que l’on peut se poser (et je la pose d'ailleurs!) en sortant de la séance tant leur talent est ici totalement inexploité. Pour les réalisateurs de Matrix, cette adaptation d’un célèbre manga animé n’est prétexte qu’à l’illustration de leurs fantasmes visuels. Puisant leur inspiration aussi bien dans les codes du manga psychédélique que dans les couleurs chatoyantes du pop art, ils foncent tête baissée dans la forme en mettant en scène des courses automobiles frénétiques sans se préoccuper du fond. Au milieu de ces effets très spéciaux, les acteurs semblent perdus et se demander pourquoi ils ont signé? Des dialogues creux et un scénario sans génie qui tire beaucoup trop en longueur (je me suis endormi à la première moitié du film) plombent le reste. Ne parlons même pas des costumes ridicules et criards (mention à John Goodman en ersatz de Super Mario).
speedracebanner
Il reste alors les courses effrénées et visuellement spectaculaires, usant à outrance de la technologie pour en mettre plein la vue, les cinéastes ont réussi à créer un véritable cartoon vivant. Ne boudons pas notre plaisir régressif à voir en ce Speed Racer un semblant de remake des Fous du Volant d’Hannah Barbera (j'aurais juré voir Satanas & Diabolo dans la course au milieu du film !) ou à rire devant les pitreries faciles mais dans le ton, du gamin ventripotent et de son singe. A noter aussi que l'action est accompagnée ici d'une partition musicale sixties des plus inspirées, œuvre de Michael Giacchino (Les Indestructibles, Ratatouille…) qui fait ici encore des merveilles. Au final, on sent que les frangins cinéastes ont voulu se faire plaisir avec ce Speed Racer, en truffant le film de clins d’œil au matériel original et en repoussant les limites des effets spéciaux. Seulement voilà, on au aussi l’impression qu’ils ont fait le film pour eux, et rien que pour eux. Une œuvre un brin égocentrique donc, pas étonnant que le film soit le premier gros échec de l’été des blockbusters.
note4

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Commentaires
T
J'ai été censuré... Bon, l'important c'est que le message est passé... :)
A
Oh comme c'est bizarre ^^'<br /> (mais c'est pas pour les enfants à l'origine ?)
IBWK : In Bed With Kinoo
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