musicals: FAME - au théâtre Comédia
Adapté du film et de la série éponymes, FAME est le dernier musical à fouler les planches parisiennes dans la langue de Molière.
La trame archi-connue suit une dizaine de jeunes élèves ayant été admis à la prestigieuse école d’arts dramatiques de New York, et pendant quatre années, nous allons suivre leurs aventures au sein de l’établissement. Amour, coups de cœur et de gueule, drogue, sexe et rock’n roll, le programme est alléchant. Quand à ceux qui oseront me dire que ça rappelle Un, Dos Tres, je leur rétorquerais que la série espagnole a vingt ans de retard par rapport à Fame.
Revenons sur les planches du théâtre Comédia pour voir ce que vaut la version française qui s’y produit depuis le 28 mars. Pour tout vous dire, c’est très inégal. La troupe est pleine d’énergie, mais elle est mal canalisée par une mise en scène brouillonne, un livret peu inspiré et des chorégraphies amateurs (les danses de groupe sont vraiment pas au point, pourtant c’était la force du matériel original). Parmi le casting, on a du très bon et du beaucoup moins convaincant. En même temps, les personnages sont nourris de clichés qu’il est difficile de tirer son épingle du jeu. Des meilleurs, on retient Dan Menasche (vu dans Cabaret) qui interprète habilement le rôle de Joe Vegas avec l’humour et le détachement qu’il requiert. Léovanie Raud qui joue Serena, est aussi pleine de ressources. On est moins convaincu par Julie Victor qui devrait se lâcher un peu plus dans le rôle titre de Carmen.
L’adaptation française des chansons par Stéphane Laporte peine à convaincre, fort heureusement le refrain de la chanson phare du spectacle a été conservé dans sa version originale. La musique est jouée en live par un orchestre, c’est toujours ça de pris. Pas aussi flamboyant que les souvenirs du film ou de la série, ce portage français aurait pu « faire mieux » pour en mettre plein les yeux et les oreilles.