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IBWK : In Bed With Kinoo
25 janvier 2008

avant-première : CLOVERFIELD

cloverfieldheader
La nouvelle production de J.J Abrahams est le film le plus intriguant et l’uns des plus attendus de l’année. Fort d’un buzz énorme alimenté par un marketing viral savamment orchestré, Cloverfield avait réussi à rendre fou d’impatience les curieux, en ne dévoilant que le strict minimum. Tout ce bruit en valait-il la peine ? Et bien il faut dire que l’on en ressort en peu mitigé, content d’avoir vécu des sensations inédites au cinéma mais aussi plombé par des défauts irritants.

Le principe du film, vous le connaissez tous à l’heure actuelle, c’est de vivre une attaque de monstre dans la ville de New York, du point de vue des victimes, le tout tourné façon caméra amateur à l’épaule. D’ailleurs, nous sommes censés regarder une bande vidéo récupérée par les services secrets américains. De ce côté là, pas de soucis c’est vraiment intense et spectaculaire. Le fait d’être réduit au statut de victime, déboussolé de pas savoir ce que c’est et d’où ça vient, multiplie l’adrénaline. Durant les trois premiers quarts du film, on ne voit du monstre que quelques bribes, mais pourtant la terreur n’en est que plus forte. " Less is Good ! " comme dirait l’autre.
Cloverfieldbanner
Les images rapportées (tours qui s’écroulent, civils envahis par la poussière, mouvements de panique) rappellent évidemment les attentats du World Trade Center. Après tout, Godzilla en son temps était une métaphore des bombes d’Hiroshima et Nagazaki. Cloverfield réserve même des scènes terrifiantes, à l’image de l’escapade assez angoissante dans les tunnels sombres et mal famés du métro new-yorkais, filmé en mode nuit, ou encore de l’effroyable destruction du pont de Brooklyn. Ce style amateur a aussi le défaut d’être très remuant, les plus sensibles auront sans doute mal à la tête (des cinémas aux Etats-Unis distribuent même des sacs à vomi avant la séance !). Mais dans l’ensemble, Cloverfield en donne pour notre argent si l’on cherche à vivre une nouvelle expérience au cinéma.

Dommage que le tout soit entrecoupé d’une sous-intrigue romantique niaise à souhait, matérialisée par des bouts de vidéos personnelles qui se sont incrustés sur la bande. Totalement inutiles et mal maîtrisées, ces séquences plombent le rythme du film. Du côté des effets spéciaux, on ne peut pas dire que cela soit révolutionnaire. Les incrustations de la créature sont plutôt en dessous de la moyenne et le design du montre est douteux, mélange de rescapé de Tchernobyl couplé au Kraken de Pirates des Caraïbes. Même si c’est le concept, cela reste vraiment frustrant de ne rien savoir sur les origines du monstre, du pourquoi et des comments. J’imagine que cela s’inscrit dans la gigantesque campagne marketing virale, dans laquelle le film n’est qu’un morceau. On reste donc un peu sur notre faim quand les lumières se rallument, un bref " tout ça pour ça ! " retentit. A voir si vous cherchez à vivre un scénario catastrophe d’un point de vue inédit, de ce côté là, le film de Matt Reeves tient ses promesses. Dans les salles le 13 février.
notes6

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Commentaires
J
Un des films de 2008 que j'attends le plus !<br /> <br /> Je n'ai pas eu la chance d'assister à une avant première et devrais donc patienter jusqu'au 6 février prochain pour découvrir ce film. Malheureusement, avant même de lire ta critique, je craignais de voir le réalisateur sombrer dans la facilité et la banalité malgré une façon de filmer plutôt originale... et cela semble apparemment un peu le cas.<br /> <br /> Je me rendrais donc en salle en essayant de m'attendre à quelque chose de moins grandiose. Histoire de ne pas être trop déçu...!
G
snif maintenant je suis moi excité d'allé le voir du coup
B
Nous sommes parfaitement d'accord :)
IBWK : In Bed With Kinoo
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