avant-première : HITMAN
Les jeux vidéo sont désormais une manne pour les scénaristes d’Hollywood en panne d’inspiration. Après Tomb Raider et avant Prince of Persia, Xavier Gens adapte Hitman au cinéma, et c’est plutôt réussi. Pourtant, le pire était à redouter au vue des précédents essais d’Hollywood dans le genre : le ratage Super Mario Bros, le nanar Street Fighter ou encore la trilogie fadasse Resident Evil récemment.Premier atout en la faveur d’Hitman, un casting de qualité porté par l’interprétation tout en sobriété de Timothy Olyphant révélé par la série Deadwood, dans le rôle titre de l’Agent 47. Son charisme assure la crédibilité de ce tueur à gage sans repères, trahi par ses pairs. A ses côtés, l’actrice Olga Kurylenko incarne une acolyte sexy et sentimentale intéressante. Quant à Robert Knepper, l’inoubliable T-Bag dans Prison Break, il illumine les scènes où il apparaît dans la peau d’un agent russe perfide et redoutable. Seul l’écossais Dougray Scott peine à tirer son épingle du jeu et délivre une performance moins remarquable.
La mise en scène est nerveuse et efficace ,sans révolutionner le genre elle abuse allègrement des effets de style comme les ralentis employés à outrance. On assiste à une partie de shoot’em up jouissive à fond les manettes, dont on retiendra les rixes dans le club à Istambul, le combat au sabre dans une rame de métro ou encore le final explosif dans l’église. La musique percutante, sans être inoubliable, accompagne l’action avec brio. Le rythme est haletant, malgré quelques ralentissements dont on aurait pu se passer. On regrettera une psychologie du héros survolée, son passé étant juste évoqué dans la scène d’ouverture ce qui rend ses motivations assez superficielles. Le traitement des personnages est par ailleurs anecdotique, il manque une recherche psychologique plus approfondie pour que l’on s’attache ou que l’on s’identifie complètement à leur sort. Des questions restent au final sans réponses, mais on pardonne facilement au vue du divertissement offert. Hitman est une série B d’action efficace qui remplit au final, parfaitement sa mission. Game Over ! Dans les salles le 26 Décembre